Les 4 grandes Fêtes Celtes de l'année chez les CELTES

  SAMONIOS : il s'agit de la 1ère fête, elle correspond au Nouvel An Celte.

 

   Samhain est le mot irlandais pour le mois de novembre et Samhuin, le mot gaélique écossais pour “Toussaint”. Tous deux signifient “fin de l’été”. Ce n’est que plus tard, au 7e siècle, qu’il fut christianisé et qu’il devint la Toussaint.

   Bien que cette fête se déroulait à des moments différents et sur une période plus ou moins longue, nous pouvons la considérer comme l’ancêtre de notre Halloween actuel (même si la signification moderne s’est un peu perdue). 

   Si les dates de sa célébration sont aujourd’hui défines au 1er et 2 novembre, elles étaient autrefois mêlées au quotidien des habitants et la fête se préparait lorsque les conditions environnementales étaient bonnes (mouvement des animaux, des étoiles ; modifications climatiques ; observation des végétaux …).

   Ainsi, comme dans bien d’autres régions où ces fêtes de changement d’année se pratiquaient, le calendrier était “décalé” et s’adaptait à l’environnement.

   C’est la raison pour laquelle on observe différentes dates de célébration – les plus communes étant cependant les 2 premiers jours de novembre.

  IMBOLC : 

   Le sens du nom est « lustration », il s'agit donc d'une purification qui prend place à la fin de l'hiver.

 

   Elle pourrait avoir pour fondement un culte lié à la fécondité. Un rapprochement peut aussi être fait avec la fête romaine des Lupercales, qui avait lieu à la fin de l'hiver.

   A mi-chemin entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps, se situe au moment charnière où l'on touche à sa fin et l'autre commence à s'annoncer. Il est le plus souvent célébrer le 1er février.

   C'est un moment intime, tourné vers soi entre introspections et projections d'avenir. Un moment où l'on élabore de nouveaux projets. Symboliquement on plante des graines.

 

 

   BELTANE : 3ème grande fête de l'année celte, célébrée aux alentours du 1er mai pour le retour de la saison claire.

 

   Chez les Celtes, le principal rituel de Beltaine consite en des feux allumés par les druides où passait le bétail pour être purifié et protégé des épidémies pour l'année  à venir.    

   BELTAINE, en Gaulois "Le Feu brillant"  ou " Feu de Belenos" (Dieu gaulois) est l'une des quatres grandes fêtes celtes mentionnées au calendrier de Coligny, plus important document archéologique en langue gauloise. 

 

  LUGNASADH :

   Fête Celtique de la récolte et de la souveraineté.  

 

   Moins connue que Samain, Imbolc ou Beltaine, Lugnasad est l’une des quatre célébrations majeures du calendrier celtique. Elle est attestée dès la plus haute antiquité aussi bien en Irlande et dans la Bretagne insulaire que sur le continent.

   Littéralement, « assemblée de Lug », Lugnasad apparaît d’emblée comme une fête dédiée à la principale divinité du panthéon celtique : Lug, dieu de la lumière, du savoir et des arts ainsi que du pouvoir, du droit et de la souveraineté.

   Selon la légende, il aurait institué la fête de Lugnasad en hommage à sa mère, la déesse chtonienne Tailtiu, morte d’épuisement après avoir transformé les forêts irlandaises en plaines cultivables. Lugnasad reste ainsi une fête liée à la récolte, à la terre nourricière et féconde.

   Ceci explique sans doute pourquoi les mariages étaient célébrés à des dates rapprochées de cette fête.

   Lugnasad est ainsi à l’image du dieu Lug et de ses multiples fonctions (ses domaines sont si variés qu’un de ses épithètes gaéliques est Samildanach, « le polytechnicien »).

   Elle garde cependant son aspect tellurique et chtonien : c’est avant tout l’occasion de célébrer la récolte et d’en remercier la Terre.

   Des mets spéciaux étaient ainsi préparés avec les fruits de la première récolte dont une petite partie était sacrifiée au dieu en signe de reconnaissance.

 

   C’est aussi la fête de la souveraineté où le roi est célébré dans sa fonction royale, non comme chef militaire mais comme le guide, le garant des lois et de la paix.

   Les belliqueux peuples celtes observaient à cette occasion une trêve, les guerriers étant tenus d’aller aux célébrations sans armes.

   L’équité et la justice étaient des notions très importantes pour les Celtes qui profitaient de l’occasion pour résoudre les contentieux et honorer leurs dettes.

   Répartir les produits de la collectivité pour en donner une part au plus démunis aurait également été d’usage. Car, si Lugnasad est la fête de la récolte, il est nécessaire de donner pour recevoir, comme on sème pour récolter.

   Selon les endroits, les festivités pouvaient durer de trois jours à une semaine. On y festoyait avec les produits de la récolte et de l’hydromel.

   Le sacrifice d’un bœuf était d’usage en Irlande. Et puisque Lug patronne aux arts et aux jeux, l’on écoutait volontiers bardes et poètes et l’on organisait des concours athlétiques : courses de chevaux, lancer de poids, lutte. Lugnasad est aussi l’occasion de commercer : des foires immenses se tenaient en Irlande selon les celtologues.

   N’oublions pas que Lug est aussi le dieu des commerçants et des voyageurs.

 

   Lugnasad était donc pour les Celtes un moment de retrouvaille, de paix et de convivialité, mais aussi une façon de célébrer la communauté. Toutes les classes (guerriers, druides, artisans) étaient tenues de participer aux festivités présidées par le roi. L’Irlande a gardé le plus de traces de cette fête et des rites qui s’y rapportaient.

   Aussi, la plupart des pratiques et des usages décrits ci-dessus sont irlandais. Peu de traces nous sont restées de la manière dont on célébrait Lugnasad au Pays de Galles ou en Écosse.

 

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